Être malade, c'est avoir un rapport maladif à la santé et être en bonne santé, c'est avoir un rapport sain à la maladie. Guérir, de ce point de vue, n'est pas revenir à l'état qui précédait la survenue de la maladie. Guérir, c'est innover, c'est embrasser une vie nouvelle.
G. Canguilhem
Si on parle d’envisager la perspective des patients, les professionnels répondent systématiquement que le bien du patient a toujours été au centre de leur préoccupation. Ceci s’illustre par l’amélioration vertueuse des pratiques, tenant compte de la médecine et des soins basés sur l’évidence, de l’amélioration de la qualité des soins, de la vigilance accrue dans le domaine de la sécurité des patients, …Toutes ces pratiques, certes concernent les patients, mais n’envisagent pas leur point de vue.
Ceci s’explique très bien par le fait qu’il s’agisse de pratiques professionnelles, construites, régulées, mesurées selon des standards, des normes d’experts du sujet : les prestataires. En tant que patient, c’est plutôt rassurant de se sentir si bien suivi, grâce à des processus normés et délivrés par des professionnels compétents.
Depuis l’avènement des technologies de la communication et de l’information, les patients disposent d’un accès facilité et dense à l’information en tout genre. Ce changement de paradigme social intensifie le besoin des patients de comprendre davantage et surtout de participer selon ses capacités.
En effet, dans toutes les dimensions de sa vie, la personne, avant de devenir patient, décide elle-même de ce qui lui convient ou pas : manger sainement ou pas, fumer ou pas, pratiquer du sport ou pas, … Toutes ces décisions ont des conséquences sur la vie elle-même du citoyen, alors pourquoi l’être humain perdrait-il toutes ses facultés de discernement, une fois devenu patient ?
S’il est certain que l’information ne garantit pas la connaissance, ni que tous les patients ne savent pas toujours ce qu’ils désirent…une chose reste évidente : la majorité des patients savent ce qu’ils ne veulent pas ou du moins ce qu’ils préfèreraient ne pas devoir subir. Voilà pourquoi il est capital aujourd’hui d’engager les patients le plus en amont de toute décision qui les concernent. Car nous n’avons ni temps, ni moyens à perdre en prestations inutiles. Envisager la perspective des patients contribue à s’assurer de la valeur de ce qu’on construit en tant qu’équipe de professionnels en santé.
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